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Les vagues de chaleur successives et la sécheresse estivale ont mis à mal les cultures d’ensilage de maïs dans beaucoup de régions de France. La réflexion autour de la gestion du stock de fourrage et l’efficacité alimentaire des troupeaux est plus que jamais cruciale cette année. Cibler les besoins alimentaires des animaux à tous les stades physiologiques et de croissance garantit une valorisation optimale des fourrages. Jérôme Gentilhomme (49) et Vincent Grieu (76) nous font part de leurs témoignages.

Jérôme Gentilhomme, Maine-et-Loire

1 UTH – 50 VL présentes – 460 000 litres vendus
66 Ha SAU dont 40 SFP et 18 Ha d’ensilage de maïs

En septembre 2019, Jérôme Gentilhomme s’installe hors cadre familial et décide d’intégrer une mélangeuse KEENAN K140 de 14 m3 d’occasion à son plan de financement. «Je mise sur la productivité de mon troupeau pour réduire au maximum la surface de fourrage et avoir le plus possible de cultures de vente ».

Sa mélangeuse devient alors la pierre angulaire permettant d’atteindre cet objectif. L’efficacité alimentaire des vaches est de 1,50 de moyenne annuelle (TB 46,1, TP 35,2) et l’âge au vêlage des génisses  est de 24,5 mois. Vaches taries, génisses et veaux disposent de rations spécifiques fibreuses afin d’améliorer leur santé (frais vétérinaires 5€/1000L), leur croissance et les départs en lactation. Les primipares et les multipares affichent respectivement une production de 32 et 40 litres en démarrage de lactation et 40 et 50 litres au pic.

Ces performances sont possibles, entre autres, par la production de fourrages d’excellente qualité pour une ration hautement digestible et performante. «J’ensile l’herbe le plus tôt possible. En 2022, elle atteint
0,99 UFL et 19,5 MAT». La fibre mécanique coupée dans la mélangeuse permet de sécuriser valoriser les rations. « Je n’hésite pas à investir dans les rations et à les concentrer lorsque c’est nécessaire ». Le coût des aliments achetés passe de 55 à 101 €/1000 L entre 202 et 2021 mais la productivité générale du troupeau permet d’augmenter la marge directe de 176 à 228 €/1000 L. Jérôme Gentilhomme produit actuellement 11 500 L de lait par Ha de SFP et compte continuer à optimiser son système. « Malgré la sécheresse cette année, je souhaite produire 600 000 litres de lait sur la même SAU et que 50% de mes terres soient en destinées aux cultures de vente d’ici deux ans ».

EARL du Coudray, Seine-Maritime

2 UTH – 60 VL présentes – 480 000 litres vendus
120 Ha SAU dont 30 SFP et 15 Ha d’ensilage de maïs 

En 2011, Vincent Grieu remplace son godet désileur par une mélangeuse KEENAN reconditionnée K140 de 14 m3 avec un objectif principal : mieux valoriser les fourrages de la ferme et la pulpe de betterave surpressée, et ne plus avoir besoin d’acheter de Rumiluz (3500€/an). Les résultats sont très vite arrivés ! Dès la première année, il économise l’équivalent de 4 Ha d’ensilage de maïs, soit environ 55 t de MS. « Peser les ingrédients et fabriquer ma propre fibre mécanique avec ma paille m’a permis de maîtriser les quantités ingérées par les vaches et de réduire le coût alimentaire ». Leur production a progressivement évolué de 22 à 28 kg de lait par jour.

De plus, une proportion importante de l’économie d’ensilage de maïs a été réalisée sur l’alimentation des taries. Auparavant, elles avaient du maïs à volonté et de la paille broyée à disposition. La réalisation d’une ration fibreuse a permis de supprimer le tri et de diviser par deux la part d’ensilage dans leur ration. « Depuis, je n’ai plus de problèmes métaboliques autour du vêlage ».

La KEENAN a aussi été mise à contribution pour la réalisation de rations génisses à base d’enrubannage et de paille. Fini le gaspillage autour des râteliers. Et enfin, les veaux disposent d’un mash sec fibreux réalisé à partir de la céréale autoproduite sur l’exploitation. «Ce sont des rations simples et très performantes qui nous ont permis de gagner 4 mois d’âge au vêlage et de réduire la consommation de fourrage sur les grandes génisses ». Vincent Grieux dresse un bilan très positif de la rentabilité de son investissement : davantage de surface de cultures de vente, une meilleure santé du troupeau et augmentation du niveau d’étable. Il renouvellera la KEENAN en 2018 pour une MF345 de 16 m3 neuve, plus performante sur les temps de mélange.

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